Le végétarisme pourrait être lié à la dépression, selon une étude

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Il n’y a guère de débat sur le fait qu’un régime à base de plantes est le plus sain qui soit, tant en termes de santé physique que de santé cérébrale. Mais une nouvelle étude suggère qu’un régime végétarien pourrait, de manière contre-intuitive, être lié à la dépression. Bien que cette nouvelle étude présente certaines limites (notamment le fait qu’elle n’ait porté que sur des hommes), il y a une raison pour laquelle elle pourrait être juste : Les végétariens et les végétaliens peuvent avoir une carence en vitamines, minéraux et acides gras essentiels à la fonction neurologique. L’étude peut donc au moins être un bon rappel pour rajouter ce qui peut vous manquer, soit par l’alimentation, soit par des suppléments.

Les auteurs, de l’Université de Bristol et du NIH, ont examiné les données de 9 700 hommes en Grande-Bretagne – tous étaient les maris de femmes enceintes participant à une étude à long terme sur la santé des parents et des enfants. Les hommes ont indiqué s’ils étaient végétariens et végétaliens, et ont rempli des questionnaires sur la composition spécifique de leur régime alimentaire typique.

Les hommes végétariens/végétaliens, qui n’étaient que 350 au total (l’équipe a regroupé les deux groupes, car il n’y avait pas beaucoup de végétaliens), étaient plus susceptibles de souffrir de dépression que les non-végétariens, et plus susceptibles d’avoir un score de dépression plus élevé. Même après ajustement des variables confusionnelles potentielles (comme les antécédents familiaux, le nombre d’enfants, la situation professionnelle, etc. Il y avait également un léger lien entre le nombre d’années où l’on était végétarien et la gravité de sa dépression, mais ce lien n’était pas statistiquement significatif.

Malgré les avantages évidents du végétarisme pour la santé, il y a de bonnes raisons pour lesquelles les végétariens et les végétaliens pourraient être enclins à la dépression. Leur consommation d’acides gras oméga-3, de vitamine B12 et de folate peut être inférieure à celle des mangeurs de viande, écrivent les auteurs, et les carences en ces éléments ont toutes été associées à la dépression. Il pourrait en être de même pour le fer et le zinc. En outre, les auteurs suggèrent que les végétariens peuvent avoir une consommation plus élevée d’acides gras oméga-6, dont il a été démontré qu’ils augmentent l’inflammation et qui ont également été associés à la dépression. Les végétariens et les végétaliens peuvent également consommer davantage d’œstrogènes végétaux, notamment s’ils consomment beaucoup de produits à base de soja. Enfin, les auteurs suggèrent que les végétariens et les végétaliens peuvent absorber des niveaux plus élevés de pesticides, en supposant que leur consommation d’aliments d’origine végétale est plus élevée que la moyenne.

L’équipe souligne que la causalité inverse ne peut pas être exclue – c’est-à-dire que les personnes déjà déprimées pourraient être plus susceptibles de devenir végétariennes, peut-être dans l’espoir de traiter leur dépression par le régime alimentaire, ou en raison de préoccupations éthiques ou autres. Les études de ce type ne montrent pas de lien de cause à effet, mais seulement une corrélation, et il est donc difficile de savoir de quel côté va la relation, ou s’il s’agit d’une voie à double sens. Les auteurs suggèrent également qu’il est possible que quelque chose d’autre « cause » à la fois le végétarisme et la dépression : « Il est possible que pour une certaine proportion de la population », écrivent-ils, « le végétarisme n’est pas choisi pour des raisons de santé, de religion ou d’éthique, mais est un marqueur d’autres troubles psychiatriques se manifestant par des symptômes à la fois de troubles de l’alimentation et de symptômes dépressifs. »

Compte tenu du fait que l’étude était assez petite, et qu’elle devra être répétée sur un échantillon beaucoup plus important d’hommes et de femmes, il est difficile de tirer de réelles conclusions. Au minimum, cela peut être un bon rappel pour prendre des suppléments (parlez-en d’abord à votre médecin), si vous êtes végétarien, et particulièrement si vous êtes végétalien, puisque la B12 provient uniquement de sources animales. Les auteurs citent des études qui ont montré que la dépression était réduite, parfois jusqu’à 50 %, chez les personnes qui commençaient à prendre des suppléments de B6, de B12 et d’acide folique. Que vous soyez végétarien ou non, obtenir toutes les vitamines, minéraux, protéines et acides gras essentiels dont vous avez besoin est clairement la clé, à la fois pour la santé physique et mentale.

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