Le VPPB est-il toujours du côté où l’on dort ?

Après son examen et son traitement, l’un de mes patients m’a demandé de façon très curieuse : « Le VPPB est-il toujours du côté où l’on dort ? ». Il ressentait des vertiges lorsqu’il était couché.

J’ai trouvé la question excellente et je veux donc partager avec vous ma réponse. Voici ce que j’ai dit :

‘Le VPPB aigu est fréquemment du même côté que celui où l’on dort, surtout s’il est apparu spontanément sans traumatisme crânien, infection de l’oreille ou problème de sinus, ce qui peut dicter le côté impliqué.

En revanche, le VPPB chronique est généralement du côté où les gens ÉVITENT de dormir pendant des années.’

Je me souviens d’une patiente que j’ai vue et qui avait des chutes et des déséquilibres depuis plus de dix ans. Elle ne s’est jamais plainte d’étourdissements ou de vertiges, mais elle faisait des chutes inexpliquées répétées et se plaignait de se sentir « déséquilibrée » ou « instable ».

Lorsqu’elle dormait, elle s’appuyait sur des oreillers pour éviter de se coucher à plat. Parfois, elle dormait dans son fauteuil inclinable. Elle ne dormait que sur le dos ou sur le côté GAUCHE lorsqu’elle dormait sur son lit.

Lorsque j’ai testé son système vestibulaire, elle avait un signe positif de VPPB du côté DROIT. Nous avons pu le faire disparaître complètement pour elle en deux séances de manœuvres répétées de repositionnement des particules.

Elle était perplexe lorsque mon test VPPB était positif parce qu’elle ne réalisait même pas qu’elle avait un vertige qui affectait son équilibre et provoquait des chutes.

Je lui ai expliqué que c’est pour cela que le VPPB est défini comme un vertige POSITIONNEL. Elle ne ressentait pas de vertige en s’allongeant parce qu’elle évitait de s’allonger sur le côté concerné.

Les symptômes de vertige du VPPB ne se déclenchent que dans certaines positions de la tête et avec des mouvements spécifiques de la tête, à moins qu’il ne s’agisse d’un cas très aigu de VPPB.

Dans les cas chroniques de VPPB, si vous évitez les positions et les mouvements spécifiques qui provoquent, vous pourriez ne jamais ressentir de véritables sensations de vertige.

La majorité des patients que j’ai rencontrés qui tombent depuis des années – sans cause connue de ces chutes chroniques – et dont le test de dépistage du VPPB est positif lors de mon examen ont appris à vivre de manière à ne provoquer aucun symptôme de vertige.

Pour être clair, cela signifie qu’ils ont modifié leurs schémas de mouvement de manière inconsciente pour éviter toute sensation d’inconfort due au VPPB.

Le plus souvent, les personnes atteintes du VPPB apprennent à dormir calées sur des oreillers et à éviter de dormir sur le côté concerné pour éviter les sensations de vertige lorsqu’elles se couchent.

Une clinicienne m’a dit qu’elle avait un patient qui a développé une escarre sur la peau de son oreille en raison du fait qu’il a dormi du côté « non impliqué » pendant des années alors qu’il avait un VPPB dans l’oreille opposée (ou impliquée).

J’enseigne maintenant à mes collègues kinésithérapeutes et je recommande fortement à toutes les personnes âgées qui font des chutes inexpliquées répétées, qui se plaignent de déséquilibre ou qui ont une peur excessive de tomber de subir un dépistage du VPPB.

Très souvent, les personnes âgées atteintes du VPPB ont appris à vivre d’une manière qui ne provoque pas de symptômes de vertige, mais le VPPB sous-jacent affecte toujours leur équilibre, leur stabilité, leur niveau de confiance et leur stabilité de marche – et il provoque des chutes répétées inexpliquées ou des chutes chroniques.