Au début du XXe siècle, la vie laborieuse, aventureuse et intense de Calamity prend fin : en juillet 1903, elle s’installe à l’hôtel Calloway (près de l’infâme Deadwood), et y meurt le 1er août à seulement 51 ans.
Ce que les historiens ont à dire
Certains historiens pensent que la vie de Martha Canary est fortement exagérée afin de » réaliser la vision romantique de la vie frontalière » (Mifflin 2005). Cela s’est également produit avec le développement des films hollywoodiens mettant en scène des scènes du far west : un exemple est le film « Calamity Jane » interprété par la féminine et gracieuse Doris Day en 1953.
En outre, en 1941, une femme nommée Jean McCormick a écrit un mémoire dans lequel elle prétendait être la fille de Martha et » cristallisait le mythe de Calamity Jane » : ce n’est que des décennies plus tard qu’on a découvert qu’elle mentait et qu’il s’agissait donc d’une fraude (Mifflin 2005).
Malheureusement, il n’y a pas beaucoup de documents et d’archives qui témoignent de la vie de Martha. Même sa biographie (1886) était de la » propagande » et, comme l’affirme le professeur McLaird, » une fois les aventures romantiques écartées, son histoire est surtout le récit d’une vie quotidienne sans histoire, interrompue par des beuveries » (Mifflin 2005 ; citant McLaird). En fait, plus que tout, Calamity Jane a inspiré les auteurs de romans à dix sous et est devenue une » héroïne de roman à dix sous » (Mifflin 2005).
Le côté bienveillant de Calamity Jane
Calamity Jane est surtout connue pour son caractère aventureux, intrépide et garçon manqué. Cependant, les occasions où Martha a démontré son côté attentionné et nourricier sont plusieurs. Certains exemples ont déjà été mentionnés, comme la tâche de s’occuper de ses frères et sœurs dès l’âge de treize ans ; la lutte sans peur pour revendiquer la mort de l’homme qu’elle aimait.
Dans un livre écrit en 1924, » deux pionniers » ont défini Calamity comme » rien de plus qu’une prostituée ordinaire, ivre, désordonnée et totalement dépourvue de toute conception de la moralité » (Mifflin 2005). Cependant, les auteurs n’ont pas pu nier sa nature gentille intrinsèque et l’acte humanitaire qu’elle a entrepris (Mifflin 2005).
Cependant, d’autres épisodes témoignent de sa nature bienveillante. Par exemple, en 1878, elle s’est portée volontaire comme infirmière pour sauver des victimes souffrant de la variole : à Deadwood, toutes les autres femmes refusaient d’aider ceux qui avaient été frappés par l’épidémie de variole car elles craignaient de la contracter à leur tour (Mifflin 2005). En revanche, Martha » s’est occupée des patients jour et nuit, pendant des semaines » (Mifflin 2005).
En une autre occasion, Calamity Jane a sauvé les passagers d’une diligence qui était attaquée par des Indiens et a conduit le véhicule jusqu’à Deadwood (Hero 2017).
En conclusion, Calamity Jane était une femme non conventionnelle pour son époque, et pour cette raison, les opinions à son égard varient beaucoup. Comme l’indique Mifflin, » certains disaient qu’elle était belle, d’autres la qualifiaient de repoussante » ; selon certains, elle était » une femme ignorante aux habitudes le plus souvent peu féminines « , tandis qu’un autre affirmait qu’elle était » généreuse, indulgente, au grand cœur, sociable, et pourtant, lorsqu’elle était excitée, elle avait toute l’audace et le courage du lion ou du diable lui-même » (Mifflin 2007).
Bibliographie
Héro, F. (2017). Biographie de Calamity Jane. Disponible à l’adresse suivante : https://www.biography.com/people/calamity-jane-9234950
Mifflin, M. (2005). La vraie Calamity Jane. Salon. Disponible sur : https://www.salon.com/2005/12/06/mclaird/
Sources d’images:
https://cdn4.picryl.com/photo/1936/01/01/calamity-janes-rock-custer-state-park-south-dakota-1024.jpg
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c6/Calamity_Jane_in_her_kitchen_1901_%28cropped%29.JPG
https://cdn4.picryl.com/photo/1903/01/01/calamity-jane-on-wild-bills-grave-1-640.jpg
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/94/Calamity_Jane_by_CE_Finn.jpg
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