Vasectomie et risque de cancer de la prostate en Chine.

Abstract

Cet article rapporte les résultats d’une étude cas-témoins en milieu hospitalier qui a été menée dans les principaux hôpitaux universitaires de 12 villes en Chine. La Chine rapporte la plus faible incidence du cancer de la prostate parmi plus de 100 registres rapportant l’incidence du cancer. Cette enquête a évalué la relation entre la vasectomie et le cancer de la prostate et a tenté d’identifier tout facteur étiologique. Un total de 138 patients (cas index) a été identifié. Les contrôles utilisés dans cette étude comprenaient un contrôle du cancer et un contrôle non cancéreux du même hôpital, et 2 contrôles de voisinage. Les chances d’être atteint d’un cancer de la prostate ont été déterminées statistiquement par une analyse de régression logistique avec ajustement des groupes d’âge. L’analyse a porté sur 138 cas et 638 témoins. Les résultats indiquent que, quel que soit le contrôle variable utilisé pour la comparaison, un risque accru de cancer de la prostate était associé au fait d’avoir subi une vasectomie. Le rapport de cotes statistique était de 2,0 pour les témoins hospitalisés atteints de cancer (intervalle de confiance à 95 % ; 0,7-6,1) ; de 3,3 pour les témoins hospitalisés non atteints de cancer (IC à 95 % ; 1,0-11,3) ; et de 6,7 pour les témoins du voisinage (IC à 95 % ; 2,1-21,6). Les auteurs concluent que, comme cela a été rapporté pour les hommes des pays occidentaux, les hommes chinois qui ont subi une vasectomie ont un risque significativement plus élevé de développer un cancer de la prostate par rapport aux hommes qui n’ont jamais subi de vasectomie. Ils rapportent un risque presque deux fois plus élevé (vasectomie vs. non-vasectomie) de développer la maladie. Les conclusions sur les causes et les effets sont prématurées, mais ces résultats justifient une étude plus approfondie de plusieurs questions. Celles-ci comprennent : les changements dans le système endocrinien dus à la vasectomie ; les changements systématiques et locaux de l’immunité après la vasectomie ; et d’autres facteurs biochimiques possibles qui favorisent/inhibent la croissance du cancer dans la prostate.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.