Au début du mois de juin, une escadre britannique commandée par le vice-amiral George Berkely mouille au large des côtes du Massachusetts. À bord du HMS Melampus, quatre marins se sont emparés d’une chaloupe et ont ramé jusqu’au rivage. Tous les quatre sont des marins marchands américains qui ont été enrôlés de force dans la Royal Navy lorsque leur navire a été intercepté au large des côtes françaises. Ils se sont rendus à Hampton Roads, en Virginie, et se sont immédiatement engagés comme membres d’équipage sur la frégate américaine USS Chesapeake. En quelques heures, le Chesapeake a mis le cap sur la Méditerranée.
Alors que le navire américain naviguait vers l’est, le vice-amiral Berkely s’est lancé à sa poursuite à bord de son navire amiral, le HMS Leopard. Il était déterminé à arrêter le Chesapeake et à arrêter les déserteurs. Le capitaine Barron du Chesapeake a refusé de permettre aux Britanniques de monter à bord de son navire et d’arrêter les quatre hommes. Le Leopard tire un coup de semonce à l’avant du Chesapeake. Lorsque le capitaine Barron refuse toujours de se plier aux exigences britanniques, le Leopard ouvre le feu. En quelques minutes, le navire de guerre américain n’est plus qu’une carcasse endommagée. Trois marins américains sont morts et dix-huit autres sont blessés. Le Léopard s’est rangé le long du Chesapeake et une équipe d’abordage britannique a rapidement appréhendé les quatre déserteurs.
L’incident a choqué le gouvernement américain, et le public américain a exigé vengeance. L’hostilité s’intensifie lorsque les Britanniques pendent l’un des déserteurs à Halifax. L’affaire du Chesapeake-Leopard a beaucoup contribué à accroître le ressentiment des Américains envers les Britanniques.