Alopécie cicatricielle centrifuge centrale

Qu’est-ce que l’alopécie cicatricielle centrifuge centrale ?

L’alopécie cicatricielle centrifuge centrale (ACCC) est une forme d’alopécie cicatricielle du cuir chevelu qui entraîne une perte de cheveux permanente. Il s’agit de la forme la plus courante de perte de cheveux cicatricielle chez les femmes noires. Cependant, elle peut être observée chez les hommes et chez les personnes de toutes races et de toutes couleurs de cheveux (bien que rarement). Les femmes d’âge moyen sont le plus souvent touchées.

Quelle est la cause de l’alopécie centrale centrifuge cicatricielle ?

La cause exacte de l’ACCC est inconnue et est probablement multifactorielle. Une composante génétique a été suggérée, avec un lien avec des mutations du gène PADI3, qui code pour la peptidyl arginine déiminase, type III (PADI3), une enzyme qui modifie les protéines essentielles à la formation de la tige du cheveu. Les pratiques de soins capillaires, telles que l’utilisation du peigne chaud, des défrisants, des extensions et des tissages serrés, sont mises en cause depuis des décennies, mais les études n’ont pas montré de lien cohérent. Les autres facteurs de causalité proposés sont les infections fongiques, les infections bactériennes, les maladies auto-immunes et la génétique. Une étude a montré une association avec des conditions médicales telles que le diabète sucré de type 2.

Quelles sont les caractéristiques cliniques de l’alopécie centrale centrifuge cicatricielle ?

La perte de cheveux commence généralement au vertex ou au milieu du cuir chevelu et s’étend vers l’extérieur de manière centrifuge. On observe une perte des ouvertures folliculaires à l’examen du cuir chevelu. Ainsi, le cuir chevelu peut paraître brillant. Bien que certaines personnes ne présentent pas de symptômes, la sensibilité, les démangeaisons et les brûlures sont fréquentes. La cassure des cheveux peut également être un signe précoce de l’ACCC. La perte de cheveux est lentement progressive. Une échelle photographique a été développée pour évaluer la gravité de la perte de cheveux centrale.

Alopécie cicatricielle centrifuge centrale

Comment le diagnostic d’alopécie cicatricielle centrifuge centrale est-il posé ?

Le diagnostic précoce de l’ACCC est important car une intervention médicale peut empêcher une progression ultérieure qui entraîne souvent une perte de cheveux importante et permanente. Le diagnostic repose sur les caractéristiques cliniques, la biopsie du cuir chevelu et l’exclusion d’autres troubles de la perte de cheveux.

La biopsie du cuir chevelu doit être prélevée sur un bord actif d’une plaque d’alopécie plutôt qu’au centre d’une zone cicatricielle. L’histopathologie révèle un infiltrat inflammatoire lymphocytaire (cellules inflammatoires) autour de l’infundibulum (base du follicule pileux), et une fibrose (cicatrice). Une desquamation (pelage) prématurée de la gaine interne de la racine est une caractéristique commune.

Traitement de l’alopécie cicatricielle centrifuge centrale

Le but du traitement est d’arrêter la progression de la maladie et de prévenir une nouvelle perte de cheveux. Dans les zones où le follicule pileux a été remplacé par de la fibrose, la repousse n’est pas possible. La cause exacte n’étant pas connue, il n’existe pas de thérapie ciblée pour l’ACCS.

Les options thérapeutiques pour l’ACCC comprennent des agents anti-inflammatoires tels que :

  • Stéroïdes topiques puissants (par exemple le clobétasol) ou stéroïdes intralésionnels
  • Inhibiteurs de la calcineurine : tacrolimus pommade, pimecrolimus crème
  • Tétracyclines (ex : doxycycline 100 mg deux fois par jour, prise pendant plusieurs semaines à plusieurs mois)
  • Hydroxychloroquine
  • Ciclosporine.

La transplantation capillaire peut être envisagée chez les personnes ayant une CCCA bien contrôlée depuis au moins un an. Cependant, la survie des greffons est faible.

L’abandon des pratiques traumatiques de soins capillaires est un aspect essentiel du traitement de l’ACCS.

Les femmes atteintes d’ACCS sont encouragées à envisager des coiffures naturelles.

  • Les défrisages doivent être effectués par un professionnel, pas plus fréquemment que toutes les 6-8 semaines. Le cuir chevelu ne doit pas brûler à la suite de l’application d’un défrisant.
  • Minimiser l’application de chaleur (séchoirs à capuche, séchoirs à cheveux, peignes chauds et fers plats)
  • Éviter les tresses serrées et les tissages/extensions
  • Éviter les pratiques de coiffure associées à l’inconfort, à l’irritation du cuir chevelu ou à l’écaille
  • Il est important que les fournisseurs sachent que la fréquence du shampooing des cheveux varie chez les femmes noires. Beaucoup font un shampooing toutes les 1 à 2 semaines. C’est la norme et cela prévient la sécheresse excessive.

La solution de minoxidil peut aider à stimuler la croissance dans les follicules viables. La dermatite séborrhéique doit être traitée avec des shampooings médicamenteux appropriés et des agents anti-inflammatoires topiques si nécessaire.

La transplantation capillaire peut être envisagée chez les personnes présentant une CCCA bien contrôlée et stable depuis au moins un an. Cependant, la survie du greffon est faible.

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