10 exemples de commensalisme dans la nature

Le commensalisme est une relation entre deux organismes dans laquelle l’un bénéficie de l’autre sans lui causer de préjudice. L’organisme commensal obtient de la nourriture, un abri, une locomotion ou un soutien. Le commensalisme peut être soit une brève interaction, soit une symbiose à vie.

Le terme « commensalisme » a été inventé par le zoologiste et paléontologue belge Pierre-Joseph van Beneden pour décrire l’activité des charognards qui suivent les prédateurs pour manger les restes de leur mise à mort. Il existe quatre types de commensalisme, en fonction de la relation entre les organismes.

  • L’inquilinisme est une relation où un organisme dépend de l’autre pour un logement permanent, comme un oiseau vivant dans un trou d’arbre.
  • La métabiose est une relation où un organisme forme un habitat pour l’autre. On peut citer les asticots qui vivent dans les cadavres ou les bernard-l’ermite qui utilisent les coquilles des gastéropodes morts pour se protéger.
  • La phorésie est une relation de commensalisme où un organisme s’attache à l’autre pour le transporter. Les exemples sont les mille-pattes sur les oiseaux et les pseudoscorpions sur les mammifères.
  • Les organismes microbiotes forment des communautés au sein de l’organisme hôte. Il s’agit notamment des bactéries sur la peau humaine.

Exemples de commensalisme

Les orchidées poussant sur les branches

Les orchidées sont une famille de plantes à fleurs qui poussent sur les troncs et les branches d’autres arbres. Ces plantes épiphytes se trouvent couramment dans les forêts tropicales denses. Les orchidées dépendent de la plante hôte pour la lumière du soleil et les nutriments qui circulent sur les branches. Elles ne deviennent pas de grandes plantes et ne nuisent en aucune façon à l’arbre hôte. Les orchidées ont leur propre processus de photosynthèse et n’extraient aucun nutriment de la plante hôte, à l’exception de l’eau qui coule sur l’écorce extérieure. D’autre part, les plantes hôtes ne tirent aucun avantage des vergers.

Bétail et aigrettes des bovins

Une relation commensale typique est celle entre le bétail et les aigrettes des bovins. L’aigrette est une espèce de héron qui se déplace avec le bétail ou les chevaux. On peut parfois l’apercevoir sur le dos de l’animal. Au départ, on pensait que les oiseaux se nourrissaient de tiques et d’autres parasites, mais on a découvert par la suite qu’ils se nourrissaient d’insectes cachés dans la végétation, qui sont remués lorsque les animaux se nourrissent. Lorsque les oiseaux ne travaillent pas aux côtés de l’animal, ils sautent sur son dos pour faire un tour. Ce sont des oiseaux légers qui ne limitent pas les mouvements de l’hôte.

Requins et poissons rémora

Le rémora ou poisson ventouse est un petit poisson qui atteint environ trois pieds. Il fait partie des poissons à nageoires rayonnées. Le rémora forme une relation commensale avec les grands organismes marins, notamment les requins, les tortues et les baleines. Ses ventouses spécialement conçues s’attachent aux nageoires des animaux hôtes, ce qui lui permet de se déplacer et de se protéger des prédateurs. Il se nourrit également des restes de requins. La petite taille du rémora le rend moins intrusif, et le requin ressent à peine sa présence.

Coccinelles et pseudoscorpions

Les pseudoscorpions sont de minuscules insectes ressemblant à des scorpions qui atteignent environ un demi-pouce de longueur. Ils se distinguent des vrais scorpions par l’absence d’aiguillon. Les pseudoscorpions se cachent sur les surfaces exposées des animaux hôtes, comme la fourrure des mammifères, et sous les ailes des abeilles et des coléoptères. Ils peuvent ainsi se déplacer et se protéger des prédateurs et des éléments météorologiques. Les pseudoscorpions causent une intrusion minimale et ne nuisent pas à l’insecte hôte en raison de leur petite taille. Ils sont également trop petits pour être d’un quelconque bénéfice pour l’hôte.

L’asclépiade et le papillon monarque

Le papillon monarque est commun en Amérique du Nord. Au cours du stade larvaire, il se fixe sur une espèce spécifique d’asclépiade qui contient un glycoside cardiaque chimique toxique. Ce poison est nocif pour les vertébrés, et la plupart des animaux évitent tout contact avec la plante. Les papillons monarques extraient et stockent la toxine tout au long de leur vie. Les oiseaux trouvent les papillons monarques de mauvais goût et évitent donc de les manger. Les larves de monarques sont résistantes au poison et ne sont donc pas affectées, et l’asclépiade n’est pas une plante carnivore ; elle ne présente donc aucun danger pour le papillon en développement.

Les oiseaux et les fourmis légionnaires

La relation de commensalité entre les fourmis légionnaires et les oiseaux est inhabituelle puisque les deux peuvent s’attaquer à l’autre. Les oiseaux suivent les fourmis légionnaires non pas pour s’en nourrir mais pour se nourrir des insectes qui échappent aux fourmis lorsqu’elles se déplacent sur le sol de la forêt. Les oiseaux attrapent facilement leur proie tandis que les fourmis ne sont pas affectées. En raison de leur nature agressive, de leurs morsures douloureuses et de leur poison, les oiseaux évitent de manger des fourmis.

Les graines de bardane sur les animaux

De nombreuses plantes ont évolué vers différentes caractéristiques de dispersion, y compris des épines incurvées. Les plantes de bardane se trouvent principalement le long des routes. Leurs graines sont équipées de longues épines incurvées qui se fixent sur la fourrure des animaux et sont transportées vers d’autres zones. Les graines de bardane sont incroyablement légères que les animaux reconnaissent à peine leur présence tandis que leurs longs crochets ne sont pas assez forts pour percer la peau des animaux.

Baleines et balanes

Les balanes sont des crustacés incapables de se déplacer par eux-mêmes. Au stade larvaire, ils se collent à d’autres organismes comme les baleines ou se fixent sur les coquillages, les navires et les rochers. Elles grandissent et se développent sur ces surfaces sans nuire à l’hôte. Les balanes se nourrissent de plancton et d’autres matières alimentaires au gré des déplacements des baleines. De cette façon, elles bénéficient du transport et de la nutrition. Elles ne se nourrissent pas de sang ou de chair ; elles ne causent donc aucun dommage à la baleine.

Concombres de mer et crevette empereur

La crevette empereur est un crustacé commun dans la région indo-pacifique. On la voit souvent attachée aux concombres de mer où elle bénéficie d’un transport et d’une protection contre les prédateurs sans dépenser d’énergie. La crevette se détache du concombre hôte pour se nourrir et s’attache à un autre lorsqu’elle veut se déplacer vers une autre zone. La crevette empereur est petite et légère pour affecter le mouvement du concombre.

Le caribou et le renard arctique

La relation entre le caribou et le renard arctique est un exemple de commensalisme dans la toundra. Le renard suit le caribou pendant que le renne rôde à la recherche de nourriture. Lorsqu’il creuse le sol pour exposer les plantes de lichen, les mammifères subnivaux sont attirés sur le site, ce qui en fait des cibles faciles pour le renard. Le renard garde ses distances avec le cerf pour ne pas l’effrayer.

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