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Déclarations & Directives

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Ce document, adopté par la SAGES, a été diffusé lors de la récente campagne colorectale de la SADDW…….
Les personnes présentant des symptômes ou des signes suggérant la présence d’un cancer colorectal ou de polypes doivent se voir proposer une évaluation diagnostique appropriée.
Les programmes de dépistage doivent commencer par classer le niveau de risque de chaque patient en fonction de ses antécédents personnels, familiaux et médicaux, ce qui déterminera l’approche appropriée du dépistage chez cette personne.
Les hommes et les femmes présentant un risque moyen devraient se voir proposer un dépistage du cancer colorectal à partir de 50 ans.
Ils devraient se voir proposer des options de dépistage après avoir reçu des informations sur les avantages et les inconvénients de chaque méthode, et devraient avoir la possibilité d’appliquer leur propre préférence dans le choix de la méthode de dépistage.
Un test de dépistage anormal doit être suivi d’un examen complet du côlon, de préférence par coloscopie (ousigmoïdoscopie flexible et lavement baryté en double contraste si la coloscopie n’est pas disponible.)
Les individus à risque accru doivent être par coloscopie. Ce groupe comprend :

  1. Les personnes ayant déjà eu un cancer colorectal
  2. Les antécédents de polypes adénomateux
  3. Les patients ayant une condition sous-jacente qui prédispose au cancer colorectal, par exemple une maladie inflammatoire de l’intestin

Les prestataires de soins de santé qui effectuent ces tests doivent avoir une compétence appropriée, et les tests doivent être effectuéscorrectement. Des normes et des procédures opérationnelles devraient être établies.
Le dépistage doit s’accompagner d’efforts pour optimiser la participation des patients et des prestataires de soins de santé, à la fois dans le dépistage initial et dans le redépistage aux intervalles recommandés.
Dépistage des personnes à risque moyen

  1. Recherche de sang occulte dans les selles
    Il a été démontré que la recherche annuelle ou bisannuelle de sang occulte dans les selles (RSOS) réduit la mortalité par cancer colorectal de 21%. Les inconvénients de cette méthode de dépistage sont les suivants : faible taux d’observance, taux élevé de faux positifs conduisant à une coloscopie avec le coût, l’inconfort et les complications que cela implique, et taux élevé de faux négatifs. Selon le type de test utilisé, les patients peuvent avoir besoin de restrictions alimentaires, comme éviter la viande rouge. Cela peut encore réduire l’observance.
    La constatation d’un test de sang occulte fécal positif devrait entraîner la réalisation d’une coloscopie, car cet examen est supérieur en précision au lavement baryté à double contraste.
  2. Sigmoïdoscopie flexible
    Il a été démontré que la sigmoïdoscopie réalisée tous les 5 ans réduisait les décès par cancer colorectal jusqu’à deux tiers pour les lésions à portée du sigmoïdoscope. Le risque de cancer au-dessus de ce niveau n’a pas été réduit. Il a été démontré qu’un dépistage répété tous les 5 ans était optimal. Cet intervalle est inférieur à celui de la coloscopie et reflète la sensibilité plus faible de la sigmoïdoscopie, du fait de l’examen d’une moindre partie du côlon, mais aussi d’un examen moins approfondi car la préparation des intestins est souvent sous-optimale, de l’expérience variée des examinateurs et de l’effet de l’inconfort du patient qui limite la profondeur d’insertion du sigmoïdoscope.
    Ayant trouvé un adénome à la sigmoïdoscopie, la décision de procéder à une coloscopie doit être individualisée. Des études ont montré qu’une sigmoïdoscopie positive suivie d’une coloscopie permettrait de détecter 70 à 80% des néoplasies proximales avancées et de réduire l’incidence du cancer de 80%.
  3. Sigmoïdoscopie flexible et RSOS combinées
    La RSOS annuelle et la sigmoïdoscopie quinquennale sont encore une autre méthode de dépistage du cancer colorectal. Cette approche a maintenant été étudiée dans le cadre d’un essai de contrôle randomisé. La sigmoïdoscopie a permis de détecter 70 % des patients présentant une néoplasie avancée, et l’ajout d’une RSOS ponctuelle a porté ce taux à 76 %. Une autre étude a montré un rendement supplémentaire significatif en ajoutant la sigmoïdoscopie à la RSOS. Trois fois plus de cancers et 5 fois plus de grands polypes adénomateux ont été identifiés dans le groupe combiné. Lorsque cette méthode de dépistage est utilisée, la RSOS doit être faite en premier, car une RSOS positive est une indication à la coloscopie.
    Les inconvénients de cette approche sont les coûts supplémentaires, les inconvénients et les complications des deux tests avec un gain d’efficacité incertain.
  4. Coloscopie
    La coloscopie est capable de détecter des lésions dans le côlon distal et proximal, et on a la possibilité d’enlever les polypes trouvés à cet examen. Un intervalle de 10 ans entre les examens après une coloscopie négative est recommandé. Cette recommandation se fonde sur le fait que le délai entre le développement de polypes adénomateux et la transformation en cancer est estimé à au moins 10 ans en moyenne. Moins de 6 % des adénomes cliniquement importants ne sont pas détectés par la coloscopie. Des études récentes ont confirmé que 50 à 65 % des patients présentant une néoplasie proximale avancée n’avaient pas de néoplasmes coliques distaux.
    Les coûts, les inconvénients et les complications doivent être pris en compte pour conseiller la coloscopie comme méthode de dépistage. La coloscopie peut ne pas être largement disponible et l’expertise dans la réalisation de l’examen est très variable.
  5. Lavement baryté double contraste
    Le lavement baryté double contraste (DCBE) proposé tous les 5 ans a été utilisé pour le dépistage du cancer colorectal. Le DCBE a une sensibilité plus faible que la coloscopie pour la détection des cancers et des gros polypes, et l’examen ne permet pas l’ablation des polypes, ni la biopsie des cancers. Des examens faussement positifs peuvent se produire en raison de la présence de selles. Un DCBE anormal doit être suivi d’une coloscopie.
    Le DCBE est proposé en raison de son moindre coût, de l’examen de l’ensemble du côlon, de sa large disponibilité et de la détection d’environ la moitié des gros polypes. La combinaison du DCBE et de la sigmoïdoscopie n’est pas recommandée pour le dépistage.
    Dans une population de surveillance, le DCBE a détecté 53% des polypes adénomateux de 6 à 10 mm et 48% des adénomes de >1 cm.

Discussion
Le « risque moyen » de cancer colorectal dans le monde occidental est estimé à 6%. Il a été démontré que les stratégies de dépistage permettent de prévenir le risque de cancer colorectal. Le défi consiste à communiquer ces connaissances au grand public, aux prestataires de soins de santé et aux bailleurs de fonds, puis à mener à bien le processus de dépistage.
Le dépistage du cancer colorectal est plus complexe que le dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus, où un seul type de test est requis (mammographie, frottis).Le cancer colorectal avancé est une maladie dévastatrice, qui peut être prévenue par des méthodes de dépistage appropriées. C’est dans cet esprit que la Société sud-africaine de gastroentérologie (SAGES) et ses groupes professionnels apparentés se lancent dans une campagne de prévention du cancer colorectal. L’objectif est d’atteindre les professionnels de la santé, le public à risque et les bailleurs de fonds pour les sensibiliser et les inciter à agir. Le point culminant de cette initiative sera la Semaine sud-africaine des maladies digestives (SADDW) en août 2003.

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