Pour diffusion immédiate : Lundi 17 mai 2011
Boston, MA – Les hommes qui boivent régulièrement du café semblent avoir un risque plus faible de développer une forme mortelle de cancer de la prostate, selon une nouvelle étude dirigée par des chercheurs de la Harvard School of Public Health (HSPH). Qui plus est, ce risque plus faible était évident chez les hommes qui buvaient du café ordinaire ou décaféiné.
L’étude a été publiée le 17 mai 2011 dans une édition en ligne du Journal of the National Cancer Institute. Lire le résumé.
« Peu d’études ont spécifiquement étudié l’association entre la consommation de café et le risque de cancer de la prostate létal, la forme de la maladie la plus critique à prévenir. Notre étude est la plus importante à ce jour pour examiner si le café pourrait réduire le risque de cancer mortel de la prostate », a déclaré l’auteur principal ], professeur associé d’épidémiologie à HSPH. Le cancer de la prostate létal est un cancer qui entraîne la mort ou se propage aux os.
Le cancer de la prostate est la forme de cancer la plus fréquemment diagnostiquée et la deuxième cause de décès par cancer chez les hommes américains, touchant un homme sur six au cours de sa vie. Plus de 2 millions d’hommes aux États-Unis et 16 millions d’hommes dans le monde sont des survivants du cancer de la prostate.
« Actuellement, nous ne comprenons pas les facteurs de risque qui peuvent être modifiés ou contrôlés pour réduire le risque de cancer mortel de la prostate. Si nos résultats sont validés, le café pourrait représenter un facteur modifiable susceptible de réduire le risque de développer la forme la plus nocive du cancer de la prostate », a déclaré l’auteur principal ], chercheur en épidémiologie à l’HSPH.
Les chercheurs ont choisi d’étudier le café parce qu’il contient de nombreux composés bénéfiques qui agissent comme antioxydants, réduisent l’inflammation et régulent l’insuline, autant de facteurs qui peuvent influencer le cancer de la prostate. Le café a été associé dans des études antérieures à un risque plus faible de maladie de Parkinson, de diabète de type 2, de calculs biliaires et de cancer du foie ou de cirrhose.
L’étude a examiné l’association entre la consommation de café et le risque de cancer de la prostate, en particulier le risque de cancer agressif de la prostate chez 47 911 hommes américains de la Health Professionals Follow-Up Study qui ont déclaré leur consommation de café tous les quatre ans de 1986 à 2008. Au cours de la période d’étude, 5 035 cas de cancer de la prostate ont été signalés, dont 642 cas mortels ou métastatiques.
Parmi les résultats :
– Les hommes qui consommaient le plus de café (six tasses ou plus par jour) avaient près de 20% de risque en moins de développer une forme quelconque de cancer de la prostate.
– L’association inverse avec le café était encore plus forte pour le cancer agressif de la prostate. Les hommes qui buvaient le plus de café avaient un risque de 60% inférieur de développer un cancer de la prostate mortel.
– La réduction du risque a été observée que les hommes aient bu du café décaféiné ou ordinaire, et ne semble pas être due à la caféine.
– Même la consommation d’une à trois tasses de café par jour était associée à un risque de 30% inférieur de cancer de la prostate mortel.
– Les buveurs de café étaient plus susceptibles de fumer et moins susceptibles de faire de l’exercice, des comportements qui peuvent augmenter le risque de cancer avancé de la prostate. Ces facteurs et d’autres facteurs liés au mode de vie ont été contrôlés dans l’étude et le café était toujours associé à un risque plus faible.
Les résultats de cette étude doivent être validés dans des populations supplémentaires qui ont une gamme d’exposition au café et un grand nombre de cas de cancer de la prostate mortel. Si elles sont confirmées, ces données s’ajouteraient à la liste des autres avantages potentiels du café pour la santé. Les auteurs prévoient actuellement des études supplémentaires pour comprendre les mécanismes spécifiques par lesquels le café peut spécifiquement réduire le risque de cancer mortel de la prostate.
Les autres chercheurs de l’HSPH participant à l’étude comprennent ] et ], professeurs de nutrition et d’épidémiologie ; ], chargé de recherche postdoctorale ; ], associé de recherche ; ], chargé de recherche ; et ], professeur adjoint auxiliaire au département de nutrition.
L’étude a été soutenue par l’Institut national du cancer des Instituts nationaux de la santé, l’Institut américain de recherche sur le cancer et la Fondation du cancer de la prostate.
« Coffee Consumption and Prostate Cancer Risk and Progression in the Health Professionals Follow-up Study », Kathryn M. Wilson, Julie L. Kasperzyk, Jennifer R. Stark, Stacey Kenfield, Rob M. van Dam, Meir J. Stampfer, Edward Giovannucci, Lorelei A. Mucci, Journal of the National Cancer Institute, en ligne le 17 mai 2011.
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