Il fut un temps où l’humanité croyait que la Terre était l’univers entier. Lorsque notre place dans le cosmos est devenue claire, il était naturel de se demander s’il y avait des planètes autour d’autres étoiles. Aujourd’hui, nous savons que la réponse à cette question est un « oui » retentissant, et tout a commencé il y a exactement 25 ans. C’est alors que les astronomes ont annoncé la découverte de la première exoplanète en orbite autour d’une étoile semblable au soleil. Elle était connue sous le nom de 51 Pegasi b, et elle a changé à jamais la façon dont nous étudions l’univers.
Les astronomes ont annoncé la découverte de 51 Pegasi b le 6 octobre 1995. Je me souviens très bien d’avoir regardé un reportage à ce sujet quand j’étais un intello de 11 ans. Moins d’une semaine après l’annonce, une autre équipe a confirmé l’observation, cimentant la place de 51 Pegasi b dans l’histoire. C’était une grande affaire à l’époque, et l’importance de la découverte n’est devenue que plus évidente maintenant que nous sommes dans l’âge d’or de la détection des exoplanètes. 51 Pegasi b a même valu à ses découvreurs un prix Nobel de physique en 2019.
51 Pegasi b tourne autour de l’étoile 51 Pegasi à environ 50 années-lumière de la Terre. Michel Mayor et Didier Queloz, de l’Université de Genève, ont repéré 51 Pegasi b en utilisant ce que nous connaissons maintenant comme la méthode des vitesses radiales. Un spectroscope très sensible pointé sur l’étoile a montré de petits changements de vitesse de l’ordre de 70 mètres par seconde. Le couple a confirmé que l’oscillation était due à la gravité d’une exoplanète-51 Pegasi b. Nous découvrons encore quelques exoplanètes en utilisant cette même méthode de base, bien que la plupart des détections soient faites avec la méthode des transits. C’est ce qu’utilisent le télescope Kepler et le satellite TESS, plus récent.
Les chercheurs ont déterminé que 51 Pegasi b était une géante gazeuse d’environ la moitié de la taille de Jupiter, ce qui a ensuite servi de base au nouveau nom de la planète. En 2014, l’Union astronomique internationale (UAI) a lancé un projet visant à donner des noms propres aux étoiles et exoplanètes importantes, au lieu du système de lettres maladroit que nous utilisons pour la plupart d’entre elles. Elle a opté pour Helvetios pour l’étoile et Dimidium pour la planète, ce dernier nom venant du latin pour « moitié ».
La méthode de la vitesse radiale pour détecter une exoplanète.
Bien que 51 Pegasi b n’ait pas été le tout premier planétoïde découvert en dehors du système solaire, il a été le premier que nous considérerions comme une « vraie » planète. Les premières détections d’exoplanètes ont été faites en 1992 lorsque les astronomes ont vu une paire de mondes (probablement en ruine) en orbite autour d’un pulsar connu sous le nom de PSR B1257+12. Cependant, 51 Pegasi est une étoile de « séquence principale » similaire au soleil, ce qui fait de sa planète un objet beaucoup plus intéressant. La planète orbite également très près de l’étoile, avec une température supérieure à 1 000 degrés Fahrenheit. Cela n’était pas compatible avec nos théories sur la formation du système solaire en 1995, mais nous savons maintenant que les « Jupiters chauds » sont assez communs.
Dimidium nous a mis sur la voie d’une meilleure compréhension de l’univers, et pensez à tous les progrès réalisés au cours des 25 années qui ont suivi. En 1995, nous connaissions une seule exoplanète. Aujourd’hui, il y en a plus de 4 000 dans les livres. Il y en a même une juste à côté, à Proxima Centauri. Où en serons-nous dans 25 ans ? Des planètes extragalactiques ? Des planètes qui abritent une vie extraterrestre ? Votre supposition est aussi bonne que la nôtre.
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