Injections intra-articulaires du genou : un guide étape par étape

Bien qu’une certaine formation soit nécessaire, les injections intra-articulaires ne sont plus considérées comme une procédure de sous-spécialité orthopédique, et il existe un certain nombre d’avantages à intégrer ces injections dans votre pratique. De nombreux patients apprécient que leur clinicien de soins primaires mette à leur disposition des services qui, traditionnellement, nécessitaient un renvoi à un spécialiste. Les patients évitent également les retards de traitement.

Voici un guide étape par étape pour vous familiariser avec la technique.

ETAPE 1 : Sélection d’une approche d’injection

Les approches courantes pour injecter le genou comprennent les suivantes1 :

  • Antérolatéral (genou fléchi)
  • Antéromédial (genou fléchi)
  • Superolatéral/suprapatellaire latéral (genou droit)
  • Superomédial/suprapatellaire médial (genou droit)
  • Suprapatellaire médial latéral
  • Médial médial.

Une étude a montré que la précision de la première tentative de mise en place de l’aiguille était la plus élevée pour les approches médio-patellaires latérales (93%) par rapport aux approches antéromédiales (75%) et antérolatérales (71%) (approche superolatérale non réalisée).

Étape 2 : Identifier et marquer le site d’injection2

Pour l’approche superolatérale :

  • Palper les bords superolatéral et latéral de la rotule avec le patient en décubitus dorsal et la jambe tendue
  • Marquer l’endroit où les lignes se croisent comme dans le schéma.

Si le patient ne peut pas étendre complètement le genou, le placement d’une serviette roulée pour soutenir le genou aidera à fournir au patient un confort et à minimiser les spasmes musculaires, améliorant la probabilité d’une injection réussie et confortable.

Étape 3 : Préparation du site d’injection2

  • Technique aseptique
  • – Tamponner la zone 3 fois avec une préparation de povidone iodée (Beta-dine) et laisser sécher.
  • Options d’anesthésie locale
  • – Lidocaïne
  • – Vapocoolant en spray

ETAPE 4 : Aspiration (passer à l’étape 5 si aucun épanchement n’est présent)

Si un épanchement est présent, son aspiration peut soulager l’inconfort du patient, présenter un intérêt diagnostique et éviter la dilution d’un visco-supplément à injecter.2

  • Insérer une aiguille de 1 ½ » de calibre 18 pour l’aspiration3
  • Si l’aiguille est placée avec précision, la seringue doit se remplir de liquide1
  • La compression du côté opposé de l’articulation ou de la rotule peut faciliter l’arthrocentèse3.

ETAPE 5 : Injection

Si l’aspiration était nécessaire, la même aiguille peut être utilisée pour l’aspiration et l’injection en changeant de seringue.

  • Insérer l’aiguille (1 ½ », calibre 21 pour les corticostéroïdes ; 1 ½ », calibre 20 ou 22 pour la viscosupplémentation) ¾ » à 1 ¼ » pour l’injection
  • Retirer l’aiguille, essuyer la solution de povidone iodée et appliquer un bandage.

Soins post-injection : Définir les attentes du patient et gérer les effets indésirables

  • Le patient doit éviter toute activité intense pendant 1 à 2 jours après l’injection et appliquer de la glace sur le site d’injection
  • Une légère douleur ou un gonflement au site d’injection peut se produire, mais c’est rare
  • – En cas de douleur ou d’enflure légère, recommander de la glace, un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS), du repos et une élévation
  • – En cas de douleur ou d’enflure importante :
  • Aspiration articulaire
  • Envoyer l’aspiration au laboratoire pour exclure une infection articulaire
  • Analyse cristalline
  • Peut fournir un corticostéroïde intra-articulaire pour diminuer la douleur et l’inflammation après la viscosupplémentation si l’infection a été exclue.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.