ARC DE TRIOMPHE PARIS HISTOIRE
Napoléon Ier avait l’ambition de faire de la capitale de son empire la plus belle ville du monde. Le 17 février 1806, les plans d' »une colonne dédiée à la gloire de la Grande Armée » (actuellement la colonne de la place Vendôme) sont confirmés et le 18 février, un décret impérial autorise l’achèvement du Panthéon et « l’érection d’un arc de triomphe à l’entrée du boulevard par l’emplacement de l’ancienne prison de la Bastille qu’en entrant dans le quartier Saint-Antoine, on passerait par cet « arc de triomphe ».
En mars 1806, l’architecte Jean-Francois-Thérèse Chalgrin est chargé de trouver le meilleur emplacement possible pour l’arc. Il étudie plusieurs options différentes et le 9 mai, Napoléon accepte le site : Place de l’Etoile. (1)
Le 11 mai 1806, le projet est confié aux architectes de confiance Chalgrin et Jean-Arnaud Raymond. Et le 15 août 1806, la première pierre est posée pour coïncider avec l’anniversaire de Napoléon. Plusieurs des architectes les plus en vue qui comprenaient Antoine-Chrysostome Quatremere de Quincy, Charles Percier, Alexandre-Théodore Brongniart et Pierre-Francois-Leonard Fontaine, premier architecte de l’empereur Napoléon Ier, ont donné leur avis sur le projet.
Il fallut plus de deux ans rien que pour poser les fondations et Chalgrin eut une chance inespérée en 1810 avec le mariage de Napoléon et de l’archiduchesse Marie Louise von Hapsburg d’Autriche car il put voir ses dessins prendre vie. Une réplique en bois et en toile peinte de l’arc fut construite à l’identique. Cet arc d’apparat a permis à Chalgrin d’apporter des modifications de dernière seconde après avoir vu ce à quoi il ressemblerait.
Les travaux ont été repris par Louis-Robert Goust (ancien élève de Chalgrin), après la mort de l’architecte et concepteur, Jean Chalgrin, en 1811. Malheureusement, la construction est arrêtée en avril 1814 après la défaite et l’invasion impériale.
Le 19 août 1824, l’architecte Jean-Nicolas Huyot est chargé de modifier les plans de Chalgrin. Huyot était récemment revenu d’une étude approfondie à l’étranger des vestiges antiques. Huyot propose des changements majeurs, jugés à la fois risqués et extravagants. Le 12 mai 1825, Charles X ordonne que les plans de Chalgrin soient complétés et le 16 décembre de la même année, Huyot est démis de ses fonctions par le ministre de l’Intérieur pour ne pas avoir respecté les ordres.
En janvier 1828, Huyot bénéficie de la chute du ministère Villele et reprend à nouveau son poste. Huyot sera à nouveau et définitivement écarté de cette tâche le 20 juillet 1832 et sera remplacé par Guillaume-Abel Blouet qui veillera à l’achèvement de l’arc en 1836. (2)
Le dessin de l’Astylle dans la version néoclassique de l’architecture romaine antique est de Jean Chalgrin. Les Grands sculpteurs académiques de France sont représentés dans la sculpture de l’Arc de Triomphe, à savoir Cortot, Rude, Étex, Pradier et Lemaire. Et les sculptures principales sont traitées comme des trophées indépendants appliqués aux vastes masses de maçonnerie. Les quatre groupes sculpturaux de la Paix, sont tous deux d’Antoine Etex.
Le plus célèbre d’entre eux, le Départ des volontaires, que l’on appelle communément La Marseillaise, est de François Rude. Et c’est le visage de la représentation allégorique de la France appelant son peuple sur ce dernier groupe sculptural qui servait de boucle de ceinture pour le grade sept étoiles de maréchal de France. Dans le grenier, au-dessus de la frise de soldats richement sculptée, se trouvent 30 boucliers gravés des noms des grandes victoires militaires révolutionnaires et napoléoniennes.
Sur les parois intérieures du monument sont inscrits les noms de 558 généraux français, les noms de ceux qui sont morts au combat étant soulignés. Également inscrits sur les petits côtés des quatre colonnes porteuses, on peut voir les noms des grandes batailles des guerres napoléoniennes. Toutefois, les batailles qui ont eu lieu entre le départ de Napoléon de l’île d’Elbe et sa défaite finale à Waterloo n’ont pas été incluses. L’épée portée par la République dans le relief de la Marseillaise s’est brisée, apparemment le jour du début de la bataille de Verdun en 1916.
La Tombe du Soldat inconnu de la Première Guerre mondiale repose sous l’Arc. La France a repris l’idée du Guerrier inconnu de l’abbaye de Westminster au Royaume-Uni. Il avait été décidé à l’origine, le 12 novembre 1919, d’enterrer les restes du Soldat inconnu au Panthéon, mais une campagne de lettres publiques a conduit à la décision de l’enterrer sous l’Arc. Commencée le jour de l’Armistice 1920, elle abrite la première flamme éternelle allumée en Europe occidentale depuis l’extinction du feu des vierges vestales en l’an 391 et brûle à la mémoire des morts qui n’ont jamais été identifiés pendant la Première et la Deuxième Guerre mondiale. Le cercueil a été déposé dans la chapelle du premier étage de l’Arc le 10 novembre 1920 et mis dans sa dernière demeure le 28 janvier 1921. La dalle au-dessus porte l’inscription « Ici repose un soldat français mort pour la patrie 1914-1918 ».
Chaque année, le 11 novembre, une cérémonie est organisée pour commémorer l’anniversaire de l’armistice qui a été signé entre la France et l’Allemagne en 1918. De nombreuses marches de victoire célèbres sont passées devant l’Arc de Triomphe, notamment celles des Allemands en 1871, des Français en 1918, des Allemands à nouveau en 1940 et des Français et des Alliés en 1944 et 1945.
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