Le logo olympique familier à cinq anneaux a été conçu en 1912 et officiellement adopté en 1914. Retardé en raison de la Première Guerre mondiale, le logo a été utilisé pour la première fois lors des Jeux olympiques d’été de 1920 à Anvers, en Belgique. Le logo officiel des Jeux olympiques est composé de cinq anneaux imbriqués sur un fond blanc. Les anneaux bleus, jaunes, noirs, verts et rouges sur le fond blanc étaient destinés à représenter les régions du monde, les couleurs étant tirées des nations représentées à l’époque. L’emboîtement des anneaux devait symboliser l’universalité des Jeux olympiques et encourager l’unité mondiale, en particulier à une époque où les tensions entre les nations étaient fortes. L’idée des anneaux olympiques est venue des jeux de 1912 qui se sont déroulés à Stockholm, en Suède, où, pour la première fois depuis les jeux olympiques modernes organisés en 1896 à Athènes, en Grèce, des représentants des cinq continents se sont affrontés.
Dessiné par Pierre de Coubertin, fondateur du Comité international olympique et père des Jeux olympiques modernes, il a d’abord expliqué le dessin Olympique de l’édition de 1912 :
« …les six couleurs ainsi combinées reproduisent les couleurs de toutes les nations, sans exception. Le bleu et le jaune de la Suède, le bleu et le blanc de la Grèce, les tricolores de France, d’Angleterre et d’Amérique, d’Allemagne, de Belgique, d’Italie, de Hongrie, le jaune et le rouge de l’Espagne à côté des nouveautés du Brésil ou de l’Australie, avec le vieux Japon et la nouvelle Chine. Voici véritablement un symbole international. »
Et d’après Textes choisis, tome II, p.470, 1931:
Le drapeau olympique… a un fond blanc, avec au centre cinq anneaux entrelacés : bleu, jaune, noir, vert et rouge… Ce dessin est symbolique ; il représente les cinq continents habités du monde, unis par l’Olympisme, tandis que les six couleurs sont celles qui figurent sur tous les drapeaux nationaux du monde à l’heure actuelle.
Si les cinq anneaux symbolisent chacun des continents du monde, les couleurs réelles ne sont pas attribuées à un continent particulier. Avant 1951, les manuels olympiques officiels attribuaient effectivement des couleurs à chaque continent : bleu pour l’Europe, jaune pour l’Asie, noir pour l’Afrique, vert pour l’Australie et l’Océanie et rouge pour l’Amérique (du Nord et du Sud). En janvier 1951, une décision du comité exécutif de la Revue olympique a supprimé cette référence en déclarant :
À la page 18 du livret vert (versions française et anglaise), le texte dit que les couleurs des anneaux olympiques attribuées aux cinq continents respectifs sont les suivantes : Bleu pour l’Europe, jaune pour l’Asie, noir pour l’Afrique, vert pour l’Australie et rouge pour l’Amérique. D’après les documents en possession de la Chancellerie, il n’existe aucune preuve définitive que cette répartition des couleurs était l’idée originale de P. de Coubertin ; tout au plus l’aurait-il peut-être admise par la suite. Pour mettre fin à toute controverse sur ce point, le C. E. du C. I. O. a décidé de supprimer ce paragraphe et de ne pas attribuer de couleurs aux différents continents. Le C. E. prie tous les intéressés d’en prendre note. (Bulletin du Comité International Olympique, numéro 25, janvier 1951)
L’artiste brésilien Gustavo Sousa a réinterprété les cinq anneaux olympiques et les a redimensionnés en fonction de différents facteurs socio-économiques pour chaque continent. Dans sa série d’infographies, les couleurs ont été réaffectées (selon le blog français Fubiz) de la manière suivante : Océanie : bleu, Europe : noir, Amérique : rouge, Asie : vert, et Afrique : jaune. Outre la couleur franche des anneaux redimensionnés, aucune autre interprétation n’est fournie : pas de légende, de barre d’échelle ou de métadonnées, ce qui a conduit les internautes à s’engager dans un débat sur divers sites postant sur les anneaux pour savoir quelles couleurs représentaient réellement quels continents. C’est exactement ce que l’artiste voulait, a expliqué Sousa dans une interview : « La raison pour laquelle je n’ai pas révélé qui est quoi, c’est parce que vous pouvez presque le deviner en lisant ; je pensais que ce processus de découverte était intéressant. » Par ailleurs, selon ce même article de Fast Design, le nombre d’infographies est également lié aux Jeux olympiques : il y en a seize en tout, une pour chaque jour des Jeux. Jeux de données visualisés : homicides, dépenses militaires, nombre de milliardaires, pourcentage de foyers équipés de téléviseurs, prisonniers, déchets dangereux, pourcentage des ventes mondiales de Coca-Cola, mortalité infantile, prêtres catholiques, demandeurs d’asile, émissions de dioxyde de carbone par habitant, personnes vivant avec le VIH, population, points de vente McDonald’s, possession d’armes à feu et pourcentage d’obésité.
Les infographies qui en résultent ont d’abord été postées sur oceaniaeuropeamericasafricaasia.tumblr.com par Sousa. Une sélection des anneaux olympiques (pour les voir tous, visitez le tumblr de Sousa pour les infographies sur les anneaux olympiques :
Note annexe : GIS Lounge a récemment cartographié et profilé la liste des milliardaires du monde de Forbes. Pour en savoir plus, visitez : Géographie des milliardaires : Cartographie des nationalités et de la résidence.
Pour d’autres exemples de données spatiales visualisées en dehors d’une carte, consultez Spatial Unmapped.