Analyse de la mort d’Hamlet

Introduction

Hamlet est sans doute la pièce la plus célèbre écrite par Shakespeare. Elle a pratiquement scellé sa réputation de premier dramaturge du monde. Cette tragédie a été écrite vers 1601 ou 1602. La tragédie a rendu Shakespeare très important à son époque et même jusqu’à aujourd’hui.

Selon le romancier américain, John Irving, dans son œuvre Le monde selon Garp, c’est une œuvre de la vie dans laquelle tout le monde meurt. Ce dicton s’applique particulièrement à la pièce Hamlet de William Shakespeare. La mort est le thème omniprésent de la pièce.

La tragédie d’Hamlet plonge dans la vie, l’amour et la tyrannie. Tous les principaux protagonistes et antagonistes de la pièce meurent à la fin. Dans le processus, ils se sont tous rachetés en mourant parce que, d’une certaine façon, leur mort a fait avancer la cause que chacun d’eux défend.

Analyse

Hamlet est le prince du Danemark, le personnage titre et le héros de la pièce. Il est le fils de la reine Gertrude et du défunt roi Hamlet. Le roi actuel qui se trouve être le nouveau mari de sa mère est son oncle Claudius.

La pièce tourne entièrement autour de la mort. C’est la mort du père d’Hamlet qui devient le point central de la pièce. Peu à peu, les révélations arrivent avec l’aide du fantôme de son père. Son oncle, Claudius, a tué son père et a épousé sa mère, Gertrude.

Dans un accès de colère, Hamlet tue impulsivement l’homme derrière le rideau en pensant que c’est Claudius. Il s’agit malheureusement de Polonius, le père de sa promise Ophélie. La mort de son père rend Ophélie folle. Elle se suicide peu de temps après. Laertes, le frère d’Ophélie, jure de venger la mort de son père et de sa sœur. Il poignarde Hamlet avec une lame empoisonnée mais se blesse lui-même et meurt. Gertrude boit le vin empoisonné et meurt. Hamlet rassemble ses dernières forces pour tuer Claudius avant de mourir lui-même.

Le caractère d’Hamlet

Comment Hamlet est-il devenu si obsédé par l’idée de la mort ? Il est important de regarder de plus près son caractère pour comprendre sa façon de penser.

Au début de la pièce, le caractère d’Hamlet laisse beaucoup à désirer. D’abord, il est faible. Hamlet n’est pas une figure dominante. En fait, il est dépeint comme une personne faible et vacillante. Ce n’est peut-être pas la meilleure description du personnage principal, mais Hamlet semble être confus au début.

Hamlet est aussi un solitaire, amer et méfiant. Il déteste son oncle car il est conscient de ce que son oncle a fait à son père. Il déteste intensément sa mère à cause de sa décision d’épouser son oncle juste après le décès de son père. Hamlet est en fait un jeune homme introspectif qui a étudié à l’université de Wittenberg. Il est indécis et hésitant mais peut aussi parfois être impulsif dans ses décisions.

Son indécision devient apparente lorsque le fantôme de son père apparaît devant lui pour lui dire que Claudius l’a empoisonné. Hamlet est d’abord passif après avoir été informé de la vérité de la mort par le fantôme de son père. Hamlet, au lieu d’agir sur ce qu’il savait avec certitude, passe son temps à travailler sur la façon de prouver que son oncle est coupable avant de prendre des mesures.

La connaissance de la tyrannie faite à son père alimente encore plus la quête d’Hamlet pour plus d’introspection sur les questions fondamentales de la vie comme s’il y a vraiment une vie après la mort, si le suicide est permis, etc. Il est constamment en train de contempler la mort, voire le suicide, et ses conséquences. Peut-être, son esprit embrouillé aurait pu faire comprendre que sa seule façon de se sortir de la situation est de mourir.

La faiblesse de caractère d’Hamlet devient très apparente dans la scène où il cite la ligne la plus célèbre de la langue anglaise à l’acte III, scène i (58) « To be or not to be. » Dans cette scène, Hamlet envisageait le suicide et pesait les conséquences de son acte. Il se demande « lequel est le plus noble ? Subir la vie,  » la fronde et les flèches de la fortune outrageante « , ou chercher à y mettre fin ? En réfléchissant à cette question, Hamlet se rend compte qu’elle mène à plus de questions que de réponses. Hamlet reformule sa question en ajoutant le rêve au sommeil. Il dit que les rêves qui peuvent survenir dans le sommeil de la mort pourraient être intimidants au point qu’ils « doivent nous faire réfléchir. » En d’autres termes, Hamlet réalise que la plus grande question dans le suicide est de savoir ce qui lui arrivera dans l’au-delà ?

Il répond à sa propre question en disant que personne ne veut vivre sauf que « la hantise de quelque chose après la mort » ce qui signifie que la peur de l’inconnu force les gens à accepter la souffrance plutôt que de mettre fin à leur vie et de regretter plus tard de découvrir qu’ils sont dans une situation encore plus désespérée. Hamlet pense que les incertitudes de l’au-delà provoquent des préoccupations morales extrêmes qui conduisent à l’inaction : « La conscience fait de nous tous des lâches… ainsi la teinte native de la résolution / Est rendue malade par le pâle reflet de la pensée. »

Hamlet a peur de mourir à cause des incertitudes de l’au-delà. Mais ses choix se résument tous à la mort -suicide ou tuer son oncle Claudius. Il tente de mettre fin à ses luttes intérieures en se tournant vers la religion pour trouver des raisons valables de se suicider ou de trouver la force de tuer Claudius. Lorsque la religion ne suffit pas, il a recours à la philosophie en posant la question immortelle « to be or not to be » (être ou ne pas être) afin de trouver la bonne réponse, mais les raisons restent insuffisantes. Ces mots soulignent la lutte intérieure d’Hamlet pour faire face à deux forces opposées qui agissent en lui, à savoir la préservation de l’intégrité morale et le besoin de venger le meurtre de son père. Cette scène est importante car elle révèle la qualité de l’esprit d’Hamlet. Il est profondément passionné par nature. Il pourrait être impulsif, irréfléchi et irréfléchi, mais parfois il semble être logique, sage, raisonnable et noble.

Tous les personnages qui entourent Hamlet semblent également faibles. Claudius est probablement le plus faible, étant un tyran et un meurtrier. Gertrude épouse Claudius à peine deux mois après la mort du père d’Hamlet, ce qui lui vaut l’ire de son fils unique. A tel point que le jeune Hamlet dit en plaisantant : « Fragilité, ton nom est femme ! ». (I.ii.146).

Ophélie renonce à son amour pour Hamlet lorsque son père et son frère lui disent de le faire. La nouvelle qu’Hamlet devient fou a dû l’affaiblir. A tel point que lorsque son père meurt, elle devient folle. Laertes est tellement aveuglé par la fureur de la mort de son père et de sa sœur qu’il refuse d’entendre la raison et prévoit de venger leur mort en tuant Hamlet. Tous les personnages, tout comme Hamlet, ne sont pas à l’abri de la faiblesse. Chacun sait ce que l’on ressent lorsqu’on est vulnérable et que l’on souffre.

D’une certaine manière, Shakespeare donne aux personnages la chance d’atteindre la rédemption à travers leur mort car elle met fin à leur vulnérabilité. La mort rend tout le monde invulnérable et immortel. C’est peut-être la raison pour laquelle Shakespeare juge nécessaire de tuer tous les personnages principaux car leur mort réglerait tous les comptes. La mort signifierait le triomphe du bien sur le mal.

Aussi, la mort résout le dilemme d’Hamlet : conserver l’intégrité morale, la noblesse et la rationalité et la volonté ou céder à l’apathie, au cynisme et à la vengeance. La mort ne lui offre aucun choix. Sa capacité à choisir et à exercer son libre arbitre est effectivement limitée par la mort. À la fin, après la mort de tous les personnages, il n’y a plus de lutte ni de choix à faire. La mort décide de leur sort, pour tous. Après tout, la mort est le plus grand niveleur de choses. Rois et pauvres deviennent égaux lorsqu’ils meurent, car ils laissent derrière eux leurs titres et leurs trésors. Ils vont seuls et nus à la rencontre du Créateur, dépouillés de toutes les vanités et de tous les masques qui caractérisent nos vies terrestres. La mort nous offre à tous la rédemption car c’est dans la mort que nous atteignons notre être véritable et à ce moment-là, nous arrivons à la boucle complète de la vie.

La ruse de Claudius ne lui épargne pas la mort. L’apprentissage de Laertes ne repousse pas son destin. Les charmes de Gertrude ne le conjurent pas. La jeunesse d’Ophélie ne suffit pas à arrêter la mort. Chaque personnage apprend à faire face à l’inévitable et aux incertitudes qui accompagnent la mort.

Hamlet (2000) une adaptation du Hamlet de Shakespeare

Une adaptation moderne du Hamlet de Shakespeare est le film du même titre sorti en 2000. Il mettait en vedette Ethan Hawke dans le rôle principal. L’histoire a duré 2 heures. Dans ce film, Hamlet (Hawke) est un étudiant cinéaste qui est l’héritier de la société Denmark Corporation basée à New York. Sa mère Getrude jouée par Diane Venora se marie avec Claudius (Kyle Maclachlan).

C’est en grande partie la même histoire de Shakespeare mais dans un cadre moderne. Même les dialogues des personnages sont extraits de la pièce originale. La technologie est très présente dans ce film. Par exemple, le fantôme du père d’Hamlet (Sam Shephard) lui apparaît à travers une télévision en circuit fermé. Les caméras vidéo et les films en noir et blanc sont considérablement utilisés.

La  » pièce  » que Hamlet ourdit pour attraper le roi et lui faire avouer le meurtre de son père est maintenant un film de projet étudiant. Dans le film, Ophélie (Julia Stiles) prend des photos de fleurs au lieu de ramasser de vraies fleurs. Au lieu d’un palais, on voit différents endroits à New York pour le décor. Il n’y a pas de costumes médiévaux et de châteaux de pierre ici.

J’aime la pièce originale mais je comprends mieux le film grâce à sa représentation visuelle de la pièce. Cela aide certainement. De plus, elle se déroule dans les temps modernes, ce qui est quelque chose que nous pouvons tous comprendre.

Le film est définitivement une adaptation créative de l’original. Il n’a peut-être pas le combat d’épée à la fin, mais il mérite certainement des éloges pour avoir réussi à dépeindre l’essence de l’histoire d’Hamlet – la quête de justice d’un fils pour la mort de son père.

Conclusion

L’attrait universel d’Hamlet est basé en grande partie sur le fait que nous pouvons tous avoir de l’empathie pour ses luttes et ses idéaux. Chacun d’entre nous, à un moment ou à un autre, doit faire face au dilemme de faire un choix crucial entre deux besoins contradictoires. Le dilemme d’Hamlet, qui doit faire face à un monde corrompu tout en préservant son intégrité morale, est un exemple classique des choix que tout être humain doit faire. Ses pensées contradictoires, ses réactions agitées et son caractère instable peuvent le rendre faible, mais en même temps parfaitement humain.

Son dernier acte de mourir est à la mesure de son caractère imparfait mais humain. C’est aussi une façon de se racheter. Sa mort prouve sa capacité de force intérieure, ce qui est une énorme déviation de son caractère faible dépeint tout au long de la pièce. Il obtient justice pour la mort de son père à tout prix, même au prix de sa vie.

De la même manière, les autres personnages réalisent leur plein potentiel lorsqu’ils sont confrontés aux luttes de la mort imminente. Ils se rachètent également en affrontant les incertitudes de la mort qu’Hamlet redoute si fortement à un moment du récit. En mourant, ils sont capables de surmonter la crainte et les peurs qui sont associées à la mort.

Nom le 19 février 2020:

j’ai besoin de CBT

simon le 10 décembre 2019:

cette dissertation est au-delà de l’incroyable thankyou for sharing

Daryl le 08 mai 2018:

amazing analysis- super thought provoking !

Subrata Bhattacharyya,MSc,PH.D,DCW le 09 novembre 2017:

C’est une pièce d’écriture très éducative pour TOUTES les personnes éclairées et cultivées pour obtenir la pleine compréhension du caractère d’Hamlet

et du tempérament mercuriel.—-Subrata Bhattacharyya,09

Novembre 2017,22.05p.m.

emz le 08 décembre 2011:

je ne sais pas de quoi tout le monde parle…cet essai est génial ! merci beaucoup

Lupo le 11 août 2011:

Probablement l' »essai » le plus inutile que j’ai jamais lu. Je pense que j’ai perdu quelques uns des quelques points de QI que j’avais. Merci beaucoup.

Fango le 11 août 2011:

Terrible

crazybadfish le 04 août 2011:

Cet « essai » si on peut même l’appeler un essai (pas de thèse, pas de vrais arguments et pas de preuves) était terrible.

boogaloo le 03 août 2011:

Qui était ton professeur à vhs ? :O

agenttiny le 28 mai 2011:

alors, ça m’aide à passer le cours ! Sans cette dissertation, je n’aurais pas été capable de comprendre un des sujets de dissertation sur lequel nous devons écrire. Donc merci Gwen

Emer le 26 avril 2011:

@Jamika ton devoir n’a pas intérêt à être un devoir VHS, cette dissertation est manifestement faite par en ENG4U étudiant VHS.

Jamika le 12 avril 2011:

Hi merci beaucoup pour votre perspicacité. J’ai utilisé certaines de vos informations pour m’aider à rédiger un article. Excellent travail!!!!!

Ashley le 13 décembre 2010:

Quand vous avez parlé de l’intrigue, et de tous ceux qui meurent, vous avez oublié Rosencrantz et Guildenstern ! Je vais jouer dans la pièce Rosencrantz et Guildenstern sont morts, alors j’ai pensé que c’était important qu’ils soient là, lol.

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