1.4D : Brûleurs Bunsen

Les brûleurs Bunsen sont généralement utilisés pour chauffer rapidement des liquides à forte ébullition et peu inflammables (comme l’eau). Note de sécurité : Il est important de savoir qu’ils peuvent atteindre des températures d’environ \(1500^^\text{o} \text{C}\),\(^5\) et peuvent facilement enflammer la plupart des composés organiques. Si un appareil est mal installé, ou s’il y a un petit espace qui permet aux vapeurs organiques de s’échapper d’un appareil, ces vapeurs peuvent s’enflammer avec un brûleur. C’est pourquoi il est généralement recommandé d’utiliser d’autres sources de chaleur pour réchauffer des liquides organiques inflammables (par exemple en cas de distillation ou de reflux). Les becs Bunsen ne doivent jamais être utilisés avec des solvants hautement inflammables comme l’éther diéthylique.

Cependant, les brûleurs ont leur place dans le laboratoire organique. Les brûleurs sont souvent utilisés dans la distillation à la vapeur (figure 1.44a) car les vapeurs ne sont généralement pas inflammables. Dans ce contexte, un treillis métallique monté sur un collier de serrage est souvent utilisé sous le ballon pour dissiper la chaleur et éviter de surchauffer une zone. Les brûleurs sont également utilisés dans le test de Beilsten pour les halogènes (figure 1.44b), avec les tubes de Thiele pour la détermination des points de fusion et d’ébullition (figure 1.44c), et pour ramollir les pipettes afin de créer des capillaires de CCM (figure 1.44d). Ils peuvent également être utilisés dans les sublimations.

Figure 1.44 : Utilisations des brûleurs Bunsen dans : a) la distillation à la vapeur, b) le test de Beilsten, c) le tube de Thiele, d) le ramollissement des pipettes.

Les brûleurs se présentent sous plusieurs formes différentes. Le brûleur Bunsen commun mesure six pouces de haut et comporte deux modèles qui diffèrent par la façon dont le gaz et l’air sont réglés (un brûleur Bunsen figure à la figure 1.45a, et un brûleur Tirrill à la figure 1.45b). Des petits brûleurs (microbrûleurs, figure 1.45c) et des grands brûleurs (brûleurs Meker, figure 1.45d) sont également parfois utilisés.

Figure 1.45 : a) brûleur Bunsen, b) brûleur Tirrill, c) microbrûleur, d) brûleur Meker.
Figure 1.46 : Vannes d’air et positions fermées/partiellement ouvertes sur deux styles de brûleur Bunsen : a+b) brûleur Tirrill, c+d) brûleur Bunsen.

Pour allumer un brûleur

  1. Raccorder le tube en caoutchouc du brûleur à la conduite de gaz de la paillasse.
  2. Ouvrez la vanne de gaz du brûleur d’un « tour » à partir de la position fermée, en tournant le bras en or sur un brûleur Tirrill (figure 1.46a) ou le cadran à encoche près du bas d’un brûleur Bunsen (figure 1.46c).
  3. Ouvrir légèrement le robinet d’air de façon à observer une petite ouverture dans les lamelles ou sur la partie à vis du brûleur (figure 1.46 b+d).
  4. Ouvrir le robinet de gaz sur la paillasse jusqu’à ce qu’on entende un faible sifflement de gaz, puis utiliser un percuteur pour créer une étincelle et allumer le brûleur. Si l’on utilise plutôt des allumettes, il faut d’abord allumer l’allumette, puis ouvrir le gaz. Si le brûleur ne s’allume pas, il y a trop ou pas assez de gaz ou d’air. Essayez de régler les deux et observez l’effet.
  5. Une fois que le brûleur est allumé, réglez le gaz et l’air jusqu’à ce qu’une flamme triangulaire bleue apparaisse (un « cône bleu », figure 1.47d). La flamme doit être haute de 1 à 2 pouces et accompagnée d’un sifflement audible de la flamme. Une flamme orange (figure 1.47b) se forme lorsque la combustion du combustible est incomplète, elle est plus froide qu’une flamme bleue et, si elle est utilisée pour chauffer de la verrerie, elle déposera du charbon noir sur le verre. Pour transformer une flamme orange en une flamme conique bleue, il faut laisser entrer plus d’air dans le brûleur. La pointe du cône bleu est la partie la plus chaude de la flamme.
Figure 1.47 : a) Allumage d’un brûleur avec un percuteur, b)Flamme trop orange, c) Pas de cône bleu, d) Brûleur correctement allumé.

\(^5\)Comme indiqué dans le catalogue Fischer Scientific.

Contributeur

  • Lisa Nichols (Butte Community College). Techniques de laboratoire de chimie organique est sous licence Creative Commons Attribution-NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International License. Le texte complet est disponible en ligne.

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